Voyage Apostolique en Afrique (10 - 19 septembre 1988)
Discours au Roi du LESOTHO, S.M. MOSHOESHOE II,
aux autorités civiles et au Corps diplomatique*
15 septembre 1988
Leurs Majestés, Excellence, Président du Conseil des Ministres,. Chers Frères .Evêques, Membres du Conseil militaire et Ministres du Gouvernement, Peuple bien-aimé du Lesotho,
A vous tous, je dis: «Khotso! Pula!Nala!».
1. J’éprouve une grande j oie d’être au Lesotho. En effet, comme le dit le Psalmiste dans la Bible, «Voici le jour que fit le Seigneur, pour nous allégresse et joie» (Ps 118, 24). Merci, Majesté, pour vos paroles de bienvenue. J’apprécie vôtre aimable invitation à visiter votre pays et je suis également reconnais saut envers les évêques catholiques du Lesotho qui m’ont de même invité à venir. Mes remerciements vont à tous ceux qui ont généreusement contribué à la préparation de cette visite.
Mes salutations cordiales s’étendent à tout le peuple bien-aimé de ce pays. C’est un plaisir d’être avec vous. Je viens à vous dans un esprit, d’amitié et d’estime, reconnaissant à Dieu de m’avoir donné l’occasion de parler avec vous et de vous écouter; désireux d’être pour chacun de vous un serviteur d’unité et de paix.
2. Je viens également vers vous comme serviteur de Jésus-Christ comme Pasteur suprême de l’Eglise catholique. Dans ce service à Notre Seigneur, je désire prier avec mes frères et sœurs dans le Christ pour les affermir dans leur foi et leur espérance et les encourager dans leur amour pour notre Rédempteur.
Ce sera une grande joie pour mol de célébrer la béatification du père Joseph Gérard, un des premiers missionnaires catholiques du peuple Basotho, un homme de grand amour pour Dieu et pour vos ancêtres, un serviteur du Christ qui essaya d’être l’ami de tous. Il a été aidé par le célèbre fondateur de cette nation, Sa Majesté le roi Moshoeshoe Ier.
L’Eglise catholique vient de commémorer, ici, le 125ème anniversaire de l’arrivée au Lesotho du père Gérard et de ses compagnons. Cet événement et les nombreuses bénédictions que le Seigneur a accordées à l’Eglise de ce pays dans les années qui suivirent, manifestent la providence et la fidélité de Dieu envers son peuple. Et le souvenir de la divine providence, pleine d’amour dans le passé, confère un nouvel élan aux disciples actuels de Jésus Christ dans leurs efforts pour lui être fidèles. La béatification du père Gérard est en effet un signe éloquent de la croissance sûre et de la vigueur de l’Eglise.
3. Je suis heureux des efforts accomplis par l’Eglise du Lesotho, destinés à promouvoir la compréhension et la communion. Et je suis heureux d’avoir pu rencontrer les chefs de vos communautés ecclésiales au cours de cette visite. Car si les disciples de Jésus-Christ veulent être au service de la réconciliation dans le monde, ils doivent s’efforcer de restaurer entre eux cette communion complète dans la foi et la charité pour laquelle Jésus lui-même a prié.
Je sais aussi que les citoyens du Lesotho partagent cet intérêt pour l’unité et la paix, car cela constitue une partie de leur héritage nationa1 depuis l’époque du roi Moshoeshoe Ier, un chef qui choisit comme manière de gouverner, la voie de la tolérance et du pardon, du dialogue et de la persuasion. Ces principes qui continuent à vous inspirer en tant que nation sont en effet dignes d’admiration et de soutien. Et, je puis vous assurer que l’Eglise est toujours prête à jouer son rôle en renforçant cette tradition.
4. Un de mes objectifs, en tant que Pasteur suprême de l’Eglise, est de promouvoir le dialogue et la compréhension entre les peuples. C’est une des raisons pour laquelle j’entreprends des visites dans les pays du monde entier et un de mes espoirs se réalise par ma venue au. Lesotho.
En réalité, l’Eglise dans son ensemble désire encourager le dialogue entre tous les hommes et; toutes les femmes. D’ailleurs, le Concile Vatican II a déclaré: «En vertu de la mission qui est sienne, d’éclairer l’univers entier par le Message évangélique et de réunir en un seul Esprit tous les hommes, h quelque nation, race ou culture qu’ils appartiennent, l’Eglise apparaît comme le Signe de cette fraternité qui rend possible un dialogue loyal et le renforce!» (Gaudium et spes, 92).
L’accueil chaleureux que vous m’avez réservé, exprime votre ouverture et la valeur que vous accordez au dialogue. Au cours de ma visite, nous avons eu de nombreuses occasions de recueillir les fruits du dialogue, nous écoutant et parlant les uns avec les autres. Et nous avons entame le dialogue le plus important de tous, le dialogue qui est prière – notre conversation et notre communion avec Dieu.
5. Je désire vous assurer de mon profond intérêt pour la culture de votre pays, votre accueil cordial est une expression de votre hospitalité; et de votre bonté. Et je prie afin que ma visite serve et encourage le bien-être du peuple Basotho. De manière spéciale, j’offre le soutien de mes prières aux pauvres, et aux malades et à ceux qui ne pourront participer aux célébrations de ces jours. Puissent-ils connaître et faire l’expérience de l’abondante miséricorde de Dieu. Et sur tout le peuple bien-aimé du Lesotho, j’invoque les dons de paix et de joie du Seigneur notre Dieu.
*L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n.44 p.12.
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