DISCOURS DU PAPE PAUL VI
AUX JEUNES DE BELGIQUE
Samedi 14 avril 1973
Vous êtes les bienvenus ici, chers jeunes de Belgique, dans cette maison où nos fils de tout pays sont invités à prendre place. Vous y apportez vous-mêmes une vitalité que Nous apprécions.
Nous vous souhaitons d’abord de réaliser ici un voyage, un pèlerinage, qui vous enrichisse le cœur et l’esprit. Déchiffrez avec intérêt ces vestiges émouvants de l’antiquité romaine et ces trésors d’art avec lesquels vos études ou les moyens audiovisuels vous avaient déjà quelque peu familiarisés. A travers eux, sachez deviner l’histoire d’un peuple, l’histoire d’une Eglise, qui a façonné largement toute une civilisation, et la vôtre aussi. Méditez en particulier comment la Bonne Nouvelle du Christ a été apportée en ce lieu, comme elle l’a été par la suite dans vos pays; comment elle a suscité un nouveau style de vie, une espérance nouvelle. Ici, l’apôtre Pierre, le premier des Douze, est venu remplir son rôle de pasteur que le Christ lui avait confié sur les bords du lac de Tibériade; d’ici il écrivait: «Ce Jésus, vous l’aimez sans l’avoir vu; vous croyez en lui sans le voir encore . . . sûrs d’atteindre le but de votre foi, le salut de vos âmes» (Petr. 1, 8); l’apôtre Paul est aussi venu à Rome, en prisonnier, mais rempli de la foi joyeuse au Seigneur Jésus qui éclairait toute sa route depuis la rencontre de Damas. Ici des martyrs ont témoigné de leur foi, des vierges de leur pureté, jusqu’au don de leur propre vie; des saints se sont levés, de siècle en siècle, pour renouveler sans cesse la vie chrétienne des prêtres, des religieux, des laïcs et empêcher qu’elle ne s’affadisse dans la routine ou la servilité de l’esprit du monde. Ici des papes ont déployé leur ardeur pour maintenir la fil délité à la foi évangélique, guider les réformes nécessaires, rassembler les chrétiens dans l’unité selon le vœu du Seigneur.
Aujourd’hui, Nous vous invitons à regarder vers ce Sauveur dont nous allons célébrer la passion et la résurrection. Ecoutez son message : «Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait en abondance . . . La vérité vous rendra libres . . . Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, ceux qui ont faim et soif de justice, qui ont le cœur pur, qui font régner la paix» (Cfr. Io. 10, 11; 8, 32; Matth. 5, 3-11). Avec vos camarades, levez-vous pour réaliser dès maintenant ce monde évangélique, où chacun est traité comme un frère, et connaît la joie d’être aimé de Dieu. L’Eglise compte sur vous pour apporter ce sel, cette lumière, à une société qui ne sait pas toujours trouver les raisons de vivre. Cherchez vous-mêmes la lumière là où elle peut être trouvée: dans la loyauté de votre conscience, dans la prière, dans le partage fraternel, à l’écoute de l’Evangile, en union avec les autres membres de l’Eglise. C’est un chemin sûr et plein d’espérance qui vous est ouvert, mais si vous voulez qu’il débouche dans une vraie rénovation, vous savez aussi qu’il est escarpé, exigeant: comment pourriez-vous éviter pour vous-mêmes le sacrifice et la croix qui ont été le lot du Christ, le test de son amour, la porte de sa résurrection? Qu’il vous éclaire et vous réconforte, vous, vos amis, vos parents, vos compatriotes. Et Nous, de tout cœur, Nous vous donnons notre Bénédiction Apostolique.
Mijn vlaamse vrienden.
In u leeft de toekomst.
Uw idealisme is jong en sterk.
Bouwt samen met ons een wereld van vrede en liefde.
Gaarne geven wij u onze beste zegen.
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