DISCORSI DI PAOLO VI
A VARI GRUPPI DI PELLEGRINI
Domenica 20 settembre 1964
Dobbiamo un saluto particolare ai Partecipanti al III Convegno Nazionale della Federazione Italiana dei Cineforum, la quale per la prima volta si raduna a Roma e s’incontra con Noi.
Voi meritereste, illustri Signori e carissimi Figli, qualche commento al vostro programma; e solo la mancanza di tempo (voi vedete come siamo assediati da visite e da occupazioni!) Ci impedisce di entrare nel vivo dei vostri pensieri e delle vostre attività. Solo vi diremo che apprezziamo nel suo alto e specifico valore la vostra funzione: essa promuove l’atto riflesso del pensiero sopra l’atto diretto dell’impressione e della emozione sensibile, prodotte dallo spettacolo cinematografico; innalza perciò il cinematografo ad un autentico fatto culturale; promuove la ricerca degli aspetti, anzi dei valori tematici, estetici, pedagogici, sociali, morali e finalmente religiosi della rappresentazione cinematografica; la osserva, la studia, la critica, la classifica, al confronto del metro superiore, ch’è la vita dell’uomo, nella sua integrità e nella sua finalità.
Difende perciò lo spettacolo cinematografico dalle sue possibili, e - ahimè! - tanto frequenti degradazioni per incoraggiarlo all’espressione della tematica umana nelle sue componenti positive; e difende lo spettatore dalla suggestione psicosensibile della visione cinematografica per confortare in lui il godimento sano, il discernimento realistico, il criterio artistico, il giudizio morale. È perciò la vostra attività una eccellente integrazione spirituale del grande fenomeno cinematografico; e non possiamo non ammirarne gli scopi, incoraggiarne la promozione; sempre esortando voi, e quanti si occupano di cinematografo a tener vivo ed alto un fiero ed amoroso senso di responsabilità ed una imperiosa esigenza di verità umana, come solo dalla scuola di Cristo, il Maestro dell’umanità, si può, e con tanto profitto e gaudio interiore, derivare.
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Abbiamo presente un gruppo cospicuo, circa mille persone, degne della Nostra più cordiale e rispettosa accoglienza, e degne che quanti partecipano a questa udienza tributino loro un pensiero riverente ed affettuoso: sono i Partecipanti alle celebrazioni indette dall’Associazione nazionale italiana delle Famiglie dei Caduti e dei Dispersi in guerra.
O diletti Figli e Figlie! siate bene accolti da Noi, che tanto comprendiamo i vostri dolori, i vostri ricordi, la vostra generosità, e siate tutti confortati dalla fede, che qua vi conduce, e che di qui vi discorre della misteriosa Bontà divina, paterna e sapiente anche quando permette che la sofferenza, così grande e così tragica nelle vostre vicende, provi e opprima la vita; che si palesa nella sua angosciosa infermità, ma insieme si innalza nella maestosa grandezza, quando fa del dolore un sacrificio, e il sacrificio collega con quello redentore della Croce! E siate voi, immagini piangenti e pie della storia nostra, a dire alla nostra società, alle generazioni nuove specialmente, così facili a dimenticare, che sofferenze come le vostre non devono più ripetersi, e che perciò bisogna fondare la convivenza umana non sul contrasto degli interessi e delle ambizioni, ma sulla giustizia e sull’amore, affinché la Pace regni nel mondo.
Come Cristo c’insegna!
DISCOURS DU PAPE PAUL VI
AUX MEMBRES DU MOUVEMENT INTERNATIONAL D'APOSTOLAT DES MILIEUX SOCIAUX INDÉPENDANTS
Dimanche 20 septembre 1964
Chers fils et chères filles du mouvement international d’apostolat des milieux sociaux indépendants,
Le récit évangélique que nous venons de lire - tel que Saint Matthieu le rapporte dans son chapitre neuf - nous remet en face du Seigneur, maître de la vie; en face du Christ qui a pouvoir sur les corps et sur les âmes, et dont la mystérieuse puissance sur la maladie oriente les esprits vers sa personne de Fils de Dieu. C’est lui à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, et qui a donné mandat à ses apôtres, en leur disant: «Allez, et de toutes les nations faites des disciples» (Matth. 28, 19).
C’est parce que les apôtres ont été fidèles à ce divin mandat que vous êtes aujourd’hui rassemblés du monde entier, venus de vingt-six nations à Rome pour mettre en commun vos efforts apostoliques. Les disciples de Jésus ont transmis son message qui, de génération en génération, nous est parvenu à travers une chaîne de témoins, dans laquelle. Nous prenons place à Notre tour à la suite de Pierre, à qui le Seigneur a confié le charisme de la foi sans défaillance.
Un vrai chrétien ne peut garder pour lui ce trésor de la foi qu’il a reçu. Vous l’avez compris: tout baptisé est par vocation un apôtre dont la vie même témoigne de la grâce qui est la sienne. Si les évêques sont avec le successeur de Pierre solidairement responsables de l’apostolat dont ils partagent la charge avec les prêtres, leurs collaborateurs, il est clair que tous les membres de la communauté chrétienne, désireux d’être fidèles aux grâces de leur saint baptême, ont à cœur de porter autour d’eux le témoignage de leur foi.
C’est ce que vous faites généreusement. Mettre 1’Evangile dans toute votre vie, et par l’exemple d’une vie évangélique, conduire les hommes à l’Evangile, tel est votre apostolat. Au sein de votre milieu, vous êtes un ferment. Ce milieu, vous le voyez et vous le jugez à la lumière de la sainte Ecriture méditée. Et cette méditation de la parole de Dieu vous pousse tout naturellement à l’apostolat.
Cet apostolat - et c’est ce qui fait la force de votre mouvement - n’est pas solitaire. La mise en commun, l’échange, comme vous l’appelez, dans la révision de vie comme dans la lecture de l’Evangile, en présence de ce témoin autorisé qu’est le prêtre, vous apportent une aide mutuelle précieuse pour l’approfondissement de votre foi et lui donnent une force communicative, que vous rayonnez dans vos milieux de vie.
Bien que divers, ces milieux indépendants auxquels vous appartenez sont cependant marqués par des traits communs qui tiennent sans nul doute à l’éducation reçue, à la culture partagée, à l’exercice des responsabilités, et à une certaine sécurité de vie liée à la possession de biens matériels. Ces constantes que l’on retrouve avec des nuances sous tous les climats sont la source d’une mentalité commune, qui n’est pas toujours accueillante aux valeurs évangéliques. C’est cette mentalité que vous vous efforcez de transformer, pour que les personnes qui en sont plus ou moins consciemment imprégnées s’ouvrent plus facilement au message du Christ, accèdent à ses richesses, et vivent selon son idéal.
Comment ne Nous réjouirions-Nous pas de vous voir réunis autour de Mademoiselle Marie-Louise Monnet, la si zélée inspiratrice de l’Action Catholique indépendante française, qui peut désormais consacrer toutes ses forces au mouvement international d'apostolat des milieux sociaux indépendants. Nous avions plaisir à saluer les prémisses de ce mouvement le cinq mai dernier. Notre joie est profonde de voir aujourd’hui associés dans une commune prière et un fraternel dialogue apostolique des représentants de vingt-six pays d’Europe, d’Afrique et de Madagascar, d’Amérique et du Proche-Orient.
Pour cette première assemblée générale, vous avez voulu vous rassembler à Rome en ce début de la nouvelle session conciliaire, Soyez félicités d’avoir eu le souci de participer ainsi de plus près à ce grand événement de la vie de l’Eglise, pour vous imprégner de son esprit, afin de pouvoir ensuite le répandre dans le monde. Car c’est par le commun effort de tous les baptisés que le Concile portera ses fruits. C’est pourquoi Nous avons tenu à ce que le laïcat soit représenté au Concile, en choisissant des hommes et des femmes tout donnés à l’apostolat. Et Nous pouvons vous dire, dès aujourd’hui, en confidence, que votre Présidente figure sur la liste des personnes que Nous avons l’intention d’appeler au Concile en qualité d’auditrices. Que ce soit pour vous un encouragement à poursuivre avec une ardeur renouvelée votre apostolat d’Eglise dans vos milieux de vie.
Sachez, chers fils et chères filles, que Notre pensée et Notre prière vous accompagnent dans l’accomplissement des tâches qui sont les vôtres, pour que vous y soyez toujours de bons témoins de l’Evangile, et que vous en viviez d’une manière communicative les exigences dans vos divers pays, ainsi que dans les institutions internationales auxquelles certains d’entre vous appartiennent.
Avec l’apôtre Paul, dont nous relisions à l’instant même l’admirable lettre aux Corinthiens, «nous rendons grâces à Dieu de ces dons qu’Il vous a faits dans le Christ Jésus. Comblés en Lui de toutes les richesses», puissiez-vous largement les communiquer autour de vous, par votre foi, par votre vie, par votre exemple, pour conduire les hommes et le femmes de vos milieux à Jésus. Lui seul peut les libérer de la paralysie du péché et les faire accéder à son amour qui rachète et qui sauve.
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